Publié le 22 novembre 2022, par Moussa Seck
Au-delà des boycotts…
Nul besoin de cirer les bottes d'un tiers pour percer. Et, pour lui, il n'en sera jamais question! Et pas de problème, si à un moment, tel ou tel artiste lui a refusé un feat: lui-même sait faire ce qu'il attendait de cet autre. L'intention était de créer une symbiose. Mais, bref...
Bref, JSIDEB est resté droit dans ses bottes, malgré une traversée du désert qui aurait abattu beaucoup de soldats. L'artiste a continué de croire en son talent. Le rappeur a continué d'explorer son univers lyrique et musical. L'homme, a cru en son destin. Et, c'est à peine s'il n'a pas tiré des larmes à Mat Killer, qui l'a reçu ce 22 novembre dans le Tal Rek Show. Il est en effet revenu sur ces moments de solitude, au cours desquels il couchait des lignes, avec comme encre ses larmes et comme compagnon sa seule foi en son talent. Des trahisons, des boycotts (surtout, à l'époque où il a été retenu parmi les dix parmi lesquels on devait choisir le lauréat du prix Découvertes Rfi de 2020)...
Rien de cela ne l'a ébranlé. JSIDEB, c'est de l'acier trempé: sa plume s'est plus qu'aiguisée. Il a en ce sens mis le feu dans le Tal Rek Show, avec un style et un flow aux antipodes de la vague drill qui monopolise (presque) la production hip-hop actuelle. JSIDEB, c'est aussi du rossignol derrière l'aspect chaud bouillant que dégagent certains de ces titres. Grande a été la surprise, en effet, quand il a tenu des minutes en chansons, avec des éclairs d'acoustique et des variations vocales qui vont du grave à l'aigu, avec des transitions...assez improbables pour un artiste catégorisé (uniquement) rap... Sûrement, ça lui est possible parce qu'il est Artiste. Tout simplement !