« Ils te font attendre pour la bonne raison. Ils ne te déçoivent jamais même hors saison. Ils ne font pas (du) rap pour être écouté mais pour être réécouté ». C’est sûrement un fan de la première heure de Alien Zik qui s’exalte ainsi. Ou, alors, un fan du rap dur. Et, ce n’est pas un commentaire isolé : sous la vidéo postée il y a 3 jours et qui fait plus de 20.000 vues pour le moment, l’on se réjouit de voir les « anciens » prêcher l’orthodoxie du hip-hop, qui s’enlise, à en croire leur texte, dans les ténèbres du buzz à tout prix. Ils sont donc venus rajouter de la lumière au peu de lumière dont dispose encore le rap sénégalais. Des gifles frontales, à coup de timberland et d’intru puriste… Des missiles expédiées dans le game de ceux-là qui comblent leur déficit de talent avec les béquilles des mimiques efféminées. Comprendra qui pourra…

Ce qui est sûr, c’est que, selon les lyrics, « rien ne va plus », dans cet univers hip-hop qui ressemble plus au « sabar », dépouillé qu’il est de sa substance par certains rappeurs. Certains rappeurs, apparemment pris en otage par un lobby de chroniqueurs. Ces derniers, aussi, ont reçu leur part de piques : « Boulle ak Sunu Rangers », puisque c’est le titre de Alien Zik, n’a épargné personne. Il se veut un nouveau souffle qui a pour ambition de « ressusciter » le rap enterré (par qui, d’ailleurs ?) au cimetière des feats avec des noms tels que Bass Thioung. Pour ne citer que ces points évoqués dans le clip qui dure cinq minutes.

Un clip aussi clair que le message du texte qu’il accompagne. Dans ce dernier, Alien Zik tire à balles réelles, et dans les images, ça met en scène la torture de figurants. Probablement, les « pêcheurs » qui ont désacralisé la sacrosainte musique de la rue. La vidéo étant disponible, chacun pourra écouter et se faire sa religion sur le nouveau prêche d’un des groupe les orthodoxes du rap galsen.