"C'est assez difficile d'être un élément de la machine et de se mettre dans la posture de quelqu'un qui doit faire un diagnostic". On aurait pensé que c'est la phrase d'un professeur d'université à qui on demande de faire une analyse sur un sujet de la haute importance. On n'est pas dans les amphithéâtres: on est sur vibe radio, dans l'émission dite Descente. Et, c'est Abdou Guinée Seck qui s'est ainsi exprimé. Et, c'est vrai, M. Seck a grade de professeur. L'humilité lui fera refuser ce titre.

Le Saint-Louisien était face à Diamil pour parler de son nouvel album "Kakatar". Kakatar, pour dire "caméléon" et, caméléon, pour signifier que son album est une palette de couleurs. Des sonorités sénégalaises au gospel en passant par l'afrobeat, les souffles sud-africaines...tout y est. Et, étalé sur dix dix titres. À découvrir.

L'artiste s'est aussi prononcé sur l'évolution  de la musique sénégalaise : les albums se succèdent. Waly Seck, Pape Diouf, Aïda Samb et lui, Abdou. Ce dernier de dire qu'il y a du souffle, un bon vent et qu'on peut espérer un avenir radieux. On doit espérer un avenir radieux pour la musique sénégalaise. Abdou G. Seck, dans sa perspective musicale, parle d'en composer une qui puisse aller au-delà des frontières nationales. La composition de son album Kakatar en est une preuve. D'ailleurs, n'est-il pas dans cette perspective depuis toujours. Wock, on se rappelle...