Publié le 20 mars 2023, par Moussa Seck
La musique sénégalaise ne nourrit pas ses voix...
Entre les présentateurs qui se prennent pour des stars et des mécanismes de rentabilité inexistants, les problèmes ne manquent pas dans la musique sénégalaise. Elle ne nourrit clairement pas son homme. Les artistes à s’en plaindre sont rares. Diaw Diop Didi, lui, n’a pas sa langue que pour faire des aiguës mielleuses : le coup de gueule aussi, il connaît.
« La musique est une industrie » vorace, a-t-il dit devant Nadia, dans la Descente sur la 102.3fm. L’artiste explique ainsi qu’il y’a des tonnes de dépenses à consentir, si l’on veut offrir à son public un produit de haute qualité. Rien que pour une chanson, les frais peuvent s’élever jusqu’à…3 millions de francs. Une bon texte (lorsqu’on n’écrit pas pour soi), une bonne vidéo, la partie studio coûtent excessivement chers. Et après tout cela, le public sénégalais ne consomme pas. Derrière alors, à en croire le jeune artiste, rien n’est fait pour que les passionnés vivent de leur art.
Pire, il existerait un chantage à la promotion. Des animateurs qui s’érigent en stars, une forte sollicitation à leur égard qui leur fait une aura dont ils abusent. Il y en a, selon Diaw Diop Didi, qu’on chante rien pour entrer dans leurs grâce et se faire inviter.
Et tout cela gonfle Diaw à bloc. L’artiste devrait pouvoir vivre de son art. « Ça ne fait pas plaisir de le dire », renchérit-il. Seulement, force est de reconnaître que les choses sont ainsi faites au Sénégal…