Publié le 23 juin 2022, par Moussa Seck
Se donner corps et âme pour le pays…pas l’incendier !
Résister ne veut pas dire incendier, encore moins, poser des actes qui peuvent déboucher sur la mort d’individus. Parce que « c’est une très grande responsabilité, quand on engage des contingences, surtout de jeunes. Et s’il faut en arriver à un point où des décès peuvent être enregistrer, il faut se ressaisir ». Ainsi s’est exprimé Abdourahmane Sow, sur Hashtag News. L’ancien coordonnateur du COS M23 (cette émission a aussi été l’occasion pour lui d’annoncer qu’il quittait ce poste, par souci de démocratie, dit-il) est pour le combat, mais pas avec certaines méthodes. Et ce, depuis longtemps. Dans cette optique, il est revenu sur un épisode du 23 juin. M. Sow de dire : « des acteurs politiques nous ont demandé d’incendier l’aéroport, le canal de Soumbédione… ». Ses camarades de lutte et lui-même avaient refusé de s’exécuter, ainsi qu’il l’a répété au micro de vibe radio, face à Mamadou Fall.
Ce rappel est pour lui une manière de répondre à ceux affirment qu’il y a un changement de discours au niveau de la société civile. Abdourahmane Sow se veut logique dans sa démarche. Hier, il n’avait obéi au doigt et à l’œil d’acteurs bien connus. Ce n’est donc pas aujourd’hui qu’il s’exécutera pour aller déloger le président ou s’attaquer au domicile de qui que ce puisse être. Demain pourtant, le combat continuera, selon lui. L’exemple de la question du troisième mandat sera dans ce sens évoqué. Se battre par rapport à cette question « est un principe fondamental mais, on n’acceptera pas d’être mêlés à des actes qui vont incendier le pays ».
Sérénité ! Abdourahmane Sow en appelle à la sérénité de tous. « Le président peut partir, et il va partir. Seulement, il doit partir dans la paix. C’est ça la priorité ». Parce que, dit-il, « la violence est un ultime recours, après l’épuisement de toutes les voix de conciliation ».